La bio-indication ou comment les "mauvaises herbes" peuvent nous aider à préserver l'eau...
Le 29 mars 2017, le Syndicat de la Vallée du Blavet (SVB), en partenariat avec le CIVAM-AD56 a organisé une journée de formation à la bio-indication. Ainsi, une dizaine de participants se sont retrouvés à l'EARL Le Clézio à Kergrist autour de Jean-Pierre SCHERER, formateur de la Maison familiale et rurale de Chauvigny (86).
Un diagnostic de fertilité du sol basé sur les plantes bio-indicatrices
La méthode de diagnostic préconisée par JP SCHERER consiste à identifier les plantes présentes sur une parcelle ainsi que leur densité relative. Pour chacune d'elle, on recherche ensuite les conditions qui ont permis la levée de dormance (et donc, la germination), puis on en déduit des informations sur le fonctionnement du sol, la dynamique de la matière organique, et au final sur la fertilité de la parcelle. L'idée étant de mettre en place ensuite des mesures correctives si le besoin est identifié.
Des économies
''J'ai un problème sur ma parcelle, qu'est-ce que je dois apporter pour corriger cela ?'' Jean-Pierre SCHERER constate qu'on a longtemps cherché à corriger les problèmes de fertilité des sols par des apports d'intrants. Aujourd’hui, le diagnostic de fertilité par les plantes bio-indicatrices permet d’envisager d'autres types d'ajustements de pratiques comme, par exemple, l'adaptation du travail du sol ou bien du chargement (lié au nombre d’animaux au pâturage). Au-delà de l'autonomie gagnée sur le conseil, ce diagnostic ouvre donc des perspectives d'économies d'intrants.
La bio-indication, bonne pour l’eau
En résumé, cette méthode de bio-indication conduit à corriger certaines conditions de levée des « mauvaises herbes ou adventices » et par conséquent, à éviter d’avoir recours à des traitements chimiques, réduisant ainsi les risques de pollution des cours d’eau.